Oeuvres dans la salle du conseil municipal de Lyon

Bonjour,

Précisons qu’en raison de la situation sanitaire nous sommes actuellement en télétravail et ne pouvons pas accéder directement aux documents de la bibliothèque. Pour vous répondre nous devons donc nous contenter des ressources disponibles en ligne. Nous complèterons s’il y a lieu dès que nous aurons la possibilité de consulter les références de notre fonds.

D’après les sources que nous avons consultées, les fresques / panneaux qui décorent cette salle sont l’œuvre de Marguerite Cornillac :

« A visiter la nouvelle salle du Conseil municipal, aménagée en 1897. Cette salle, disposée en hémicycle avec gradins, est voûtée dans le style du vestibule d'entrée ; elle contient sept grands panneaux décoratifs de Mme Cornillac. A remarquer, au-dessus de la porte d'entrée, l'imposte en fer forgé datant du commencement du XVIIIe siècle. »
Source : Lyon, guide historique et artistique [Livre] ; éditeur sci. Comité de patronage de l'Exposition de 1914 ; préfacé par Edouard Herriot ; collab. Félix Desvernay
(texte consultable sur archive.org)

« La Salle du Conseil Municipal présente huit panneaux peints par Marguerite Cornillac (1862-1952) représentant des scènes de l’histoire de Lyon (annexe 82, page 89). Elève de Puvis de Chavannes, elle réalise ce décor entre 1902 et 1908. Sur la fresque principale, les roses sont omniprésentes dans cette composition où se mêlent personnages et allégories vêtus à l’antique et personnages de son époque. Des rosiers grimpants poussent le long des colonnes en arrière-plan, tandis qu’une demoiselle apporte une brassée de roses roses à l’un des personnages centraux. En haut à gauche, trois personnages admirent une étoffe de soie ornée de roses. Enfin, la jeune fille située en bas à droite et au premier plan du tableau semble être affairée à tresser une guirlande de roses. Malheureusement, cette salle du Conseil Municipal est l’objet de peu d’études. Nous ne pouvons faire que des suppositions sur ce qui est représenté, mais la rose est en tous cas employée pour dérouler l’historique de la ville. »
Source : La rose dans les arts lyonnais du XIXe siècle, Noémie Elicaste

En observant les images de la salle, il semble bien que ce qui apparaît comme des tableaux accrochés aux murs soit en fait les panneaux faisant partie de l’ensemble peint par Marguerite Cornillac :

[Hôtel de ville de Lyon: salle du conseil municipal], Numelyo

[Hôtel de Ville de Lyon : la salle du conseil municipal], Numelyo

Lyon : Salle des Séances du Conseil municipal ; Tableau de Mlle Cornillac, Numelyo

Salle du conseil Hôtel de Ville de Lyon, Wikipedia Commons

Salle du conseil de l’hôtel de ville de Lyon – Lyon 1er, dvalot.free.fr




D’autres sources mentionnent le nom de Bardey, mais il semble s’agir d’autres éléments décoratifs de la salle :

« L’entreprise Bardey devient rapidement une entreprise florissante. Elle réalise de nombreux travaux de peinture décorative à Lyon dans les domaines de l’architecture civile et religieuse, publique et privée : Palais Saint-Pierre en 1886, préfecture du Rhône et église Saint-Louis de la Guillotière en 1890, salle du conseil de l’Hôtel de Ville en 1894, lycée de jeunes filles en 1900-1903, conservatoire quai de Bondy en 1904 puis 1911, école La Martinière en 1906, salle Rameau en 1908, Grand Théâtre et grande salle de lecture de la bibliothèque municipale en 1912, casino Kursaal, hôtel Perrache pour la Compagnie PLM, maison Permezel place Bellecour… »
PERSONNAGE/Louis Bardey, un producteur d’archives méconnu, Catherine Dormont, Directrice adjointe des Archives municipales de Lyon

Par ailleurs il semble y avoir confusion sur l’année de l’aménagement de la salle : les premières sources citées plus haut la situent en 1897 alors que d’autres la situent en 1894, comme ce dossier des Archives municipales :

« […] la salle du conseil municipal située au sein de l’Hôtel de Ville de Lyon place de la Comédie. Les conseils municipaux, qui ont lieu en moyenne dix fois par an, se réunissent dans cette salle afin de discuter et de voter les décisions mises à l’ordre du jour. Le maire, ses adjoints ainsi que les conseillers municipaux sont présents.
Cette salle est créée en 1894 au rez-de-chaussée de l’aile sud et est toujours utilisée aujourd’hui. Dotée d’un beau mobilier en bois, elle arbore de grandes peintures et le buste de Marianne trône au centre. »


Nous trouverons peut-être des informations complémentaires dans l’ouvrage de Louis Jacquemin : Lyon : palais et édifices publics. Nous ne manquerons pas de vous transmettre ces nouvelles informations le cas échéant.


Bonne journée.

Bonjour,

De retour (momentanément) à la bibliothèque, nous avons pu consulter l'ouvrage de Louis Jacquemin Lyon : palais et édifices publics (p.48-49) qui répond à toutes vos questions sur la salle et ses peintures :

"Salle du conseil municipal

Au rez-de-chaussée de l'hôtel de ville et dans son aile sud, se trouve la salle où se réunit le conseil municipal.

Elle a été aménagée en 1897, dans les anciens locaux de la préfecture, par l'architecte Abraham Hirsch.

Elle est disposée en hémicycle. Sur ses gradins sont disposés les pupitres des conseillers municipaux. Sous la traditionnelle Marianne au bonnet phrygien, symbole de la République, prennent place le maire et ses adjoints.

Au mur, sept peintures de la Lyonnaise Marguerite Cornillac évoquent des scènes de l'histoire de la cité.

- Turquet et Naziz obtiennent en 1526 de François 1er le droit de créer à Lyon une nouvelle manufacture de velours de soie ;

- Palerne de Savy, premier maire de Lyon, entre à l'hôtel de ville le 12 avril 1790 ;

- le commandant Sériziat à la tête du bataillon de Rhône et Loire, en marche vers la frontière du Rhin, chante la Marseillaise à Strasbourg en 1791 ;

- les "Tables Claudiennes" acquises par les échevins sont placées dans l'hôtel de ville le 5 décembre 1657 ;

- Gérard de Montcornys, prévôt des marchands, prend possession de la maison de ville, le 14 novembre 1652.

Au-dessus de la tribune réservée au public, il s'agit de la pose de la première pierre du bâtiment que nous appelons maintenant la mairie centrale.

En face, une vaste composition allégorique, datée de 1907, évoque la Liberté apportant les droits de l'homme à toutes les couches de la population lyonnaise. Le panorama de la ville, avec son décor de collines, ses deux fleuves et leurs nombreux ponts, apparaît au-delà d'un portique monumental."


Bonne journée.