Question d'origine :
Je suis à la recherche de tous documents historiques sur l'Usine de Grand Camp qui servait, dans les années 1900 à alimenter la Ville de Lyon en eau.
Cette usine a été réhabilitée et abrite aujourd'hui la salle de spectacle Le Transbordeur.
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 06/08/2004 à 08h42
Avant 1854, la Ville de Lyon est alimentée par les eaux du Rhône, grâce à une machine hydraulique, dite usine Gardon, établie le long du quai Saint-Clair (aujourd’hui quai André Lassagne). A ce dispositif s’ajoutent 14 fontaines d’eaux de sources, ainsi que 58 pompes publiques puisant l’eau dans des puits. En 1843, Aristide Dumont, ingénieur des Ponts-et-Chaussées, est appelé, pour la première fois, à s’occuper de l’alimentation en eaux de la Ville de Lyon. Son projet, comprenant un réservoir de 10 000 mètres cubes placé non loin de l’usine élévatoire de Saint-Clair, est définitivement adopté le 8 août 1853 . Cette installation est exécutée sous la direction de la Compagnie générale des Eaux de 1854 à 1856. Son développement se poursuit jusqu’en 1886, date à laquelle la municipalité, après avoir examiné un grand nombre de solutions proposant d’utiliser des eaux de sources ou de rivières prises à de très grandes distances de Lyon, approuve le projet de l’ingénieur Clavenad, directeur de la voirie municipale. Le débit de la nappe souterraine de Saint-Clair étant donc presque atteint, c’est Clavenad qui songe à utiliser la rive gauche du Rhône. Outre l’extension de l’usine de Saint-Clair grâce à six puits, son projet comprend 38 nouveaux puits filtrants sur la rive gauche destinés à alimenter en eaux les parties basses de la ville, ainsi qu’une usine élévatoire édifiée en arrière de la digue insubmersible du Grand Camp. Cette dernière inclut cinq machines à vapeur horizontales placées sur des pompes de type Girard d’une puissance de 120 chevaux (175 chevaux maximum).
Les installations de la rive gauche du Rhône portent à 125000 mètres cubes d’eau le débit journalier moyen. Elles sont mises en service à partir de mai 1899. Aux 38 puits filtrants de 1899, s’en ajoutent 25 en 1912, 43 en 1922, 21 en 1930. Les réserves augmentent également avec la création du réservoir de Bron en 1913, de Rillieux et de la Sarra en 1922
La Bibliothèque municipale de Lyon ne conserve pas d’ouvrages spécifiquement consacrés à l’usine des eaux installée sur la zone de captage du Grand Camp. Cette usine est devenue obsolète en 1976, date de la création de l’usine de Croix-Luizet. Le bâtiment a cependant été conservé et transformé dès 1988 en salle de spectacles de 1500 places, connue des Lyonnais sous le nom de Transbordeur.
Nous vous invitons cependant à venir consulter divers ouvrages (rapports, mémoires, compte-rendus, etc.) qui abordent de manière générale le problème de l'alimentation en eau de la ville dans la seconde moitié du XIXe siècle. Conservés à la Bibliothèque de la Part-Dieu, ils sont classés sous les sujets :
- Services des eaux--Lyon (Rhône)--19e siècle [*1 doc.]
- Lyon, Eau potable [*19 doc.]
- Eau potable, Lyon [*26 doc.]
Pensez également à consulter le Bulletin municipal de Lyon ainsi que la presse quotidienne de l’époque Le Progrès, Lyon Républicain, etc.) qui vous apporteront des compléments d’informations sur certaines dates précises. Vous pourrez enfin consulter l'ouvrage de Roger Girard, L'alimentation en eau de Lyon, malheureusement en prêt à l'heure actuelle au musée Gadagne...
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